beaux livres : photo, architecture, art

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Duographie

Duographie retrace dix années de création du duo d’artistes Pétrel I Roumagnac (duo), formé par Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac. À la croisée des arts visuels et du théâtre, leur travail explore le dialogue entre photographie et mise en scène à travers des installations à protocoles de réactivation et des pièces photoscéniques. Depuis 2013, ils conçoivent ensemble des créations qui évoluent en fonction de leur environnement d’exposition, interrogeant les conventions de la visibilité des oeuvres, tant dans l’espace que dans le temps. Chacune des pièces présentées par le duo ne cesse de se déplacer dans son endroit d’exposition, évoluant entre temps de latence, espace de réserve, et redistribution dans l’espace, selon des réarrangements successifs des objets photographiques et autres matériaux qui les constituent. En résultent des installations hybrides, un théâtre d’objet contemporain à temporalités troubles, mélange d’images fixes, de traces de corps, et de sculpture performative en perpétuel mouvement. L’ouvrage prend le parti de se focaliser visuellement sur de rêves, d’Astérion, et de l’Ekumen, la trilogie des pièces photoscéniques réalisées par le duo entre 2016 à 2023, chacune offrant une plongée immersive dans leur univers foisonnant et flottant. La « Pièce duophonique en neuf scènes » rejoue sous un format de pièce de théâtre, des entretiens entre les deux protagonistes, qui, en compagnie d’ami.e.s passant dans le cours de leur discussion, se déroulent tout au long de l’ouvrage jouée dans et pour le livre, et venant éclairer, au vif des paroles de l’intérieur, les dix années de ce travail unique en duo.

Index Pétrel

La pratique photographique d’Aurélie Pétrel interroge le statut de l’image, son utilisation ainsi que les mécanismes de sa production. Ancrées dans la durée, ses recherches visent à ramener la prise de vue au centre de la réflexion multisensorielle à l’aide de dispositifs spatiaux. Aurélie Pétrel pose la question de la mutation-mutabilité d’une image, son potentiel de fractalisation, non seulement en soi mais aussi dans ce qu’elle peut provoquer comme trouble en son expérience de pluriperception. Pour elle, une prise de vue génère une multitude de prises de point de vue. Les temps et les espaces ne cessent de se superposer, tout en ne cessant pas de se disjointer. L’image mouvante se redistribue et ses métamorphoses consécutives viennent ainsi déjouer son absorption consensuelle, sa perception une et définitive, son moment et sa position décisifs. Mettant en oeuvre les outils formels et les processus intellectuels tant des artistes que des chercheurs, Pétrel associe une démarche plasticienne et conceptuelle dans une suite programmatique de mises en situation, où le format exposition rejoue à chaque fois différemment, la dimension interprétative de toute partition, de toute photographie en latence, de toute forme en attente de métamorphose. Son travail fait partie de la collection du Musée de l’Élysée de Lausanne (CH) ; du Centre National d’Art Moderne (MNAM)–Centre Georges Pompidou, Paris, du Centre National des Arts Plastiques (CNAP), du FRAC Normandie Rouen et du FRAC Occitanie Montpellier…

FIGURES FLEURS FORÊTS

Jean Luc Tartarin emprunte à l’histoire de la photographie des images qu’il va reproduire dans un fichier qu’il nomme «premier» et à partir duquel il peut expérimenter différents interventions jusqu’à obtenir les œuvres qu’il juge abouties.
Lorsqu’il se saisit d’une photographie ancienne, de nature argentique, une fois scannée, elle devient comme un négatif. Le fichier brut, d’une nature particulière, permet à Jean Luc Tartarin d’entreprendre un travail de construction d’une nouvelle image dans une sorte d’alchimie digitale. 
Après ce long travail d’invention, mêlant plaisir et lutte avec la matière virtuelle, le fichier final va s’incarner dans la matérialité d’un tirage sur papier chromogène.
Dans son  processus de travail, le tableau élaboré ne doit pas permettre de percevoir les pixels dont l’image est constitué. Seules les matières, comme un tableau peint, doivent être visibles.
Le livre s’organise autour de trois grands ensembles iconographiques : les figures, les fleurs, et les forêts. Ce dernier sujet ayant toujours été important dans la recherche photographique que l’artiste mène depuis plus de cinquante ans.

Psychorama

Psychorama réunit un ensemble de plus de 200 photographies que Patrick Weidmann a recueillies au cours de ces vingt dernières années. Son regard singulier s’est toujours porté sur un monde composé d’objets, d’espaces dévolus à la consommation, de lieux intermédiaires, de salles d’attentes, le tout clinquant de mille feux et de miroirs à facettes. Sans plus aucune présence humaine…
Comme si l’artiste faisait traverser son spectateur de l’autre côté d’un écran publicitaire et le projetait dans un monde où de l’humain ne resterait plus que son empreinte commerciale et ses vanités. La succesion des images et leur montage dans le livre renforcent l’effet d’être projeté dans un univers familier tout autant que dystopique. Une plongée dans un monde où la surconsommation aurait pris le dessus…

Le livre est accompagné des essais de Bruce Bégout, de Nathalie Herschdorfer, de Bertrand Tappolet ainsi que de l’auteur.

Ecce Dico

Ecce Dico s’adresse à celles et ceux que les métiers créatifs intéressent et fascinent. Savoir-être, relations, état d’esprit, perspectives, il lève le voile sur le quotidien en agence et sur la vie des nombreux professionnels, toutes générations confondues, qui y travaillent. Douze ans après Ecce Logo (Loco, 2011), Gilles Deléris et Denis Gancel poursuivent leurs réflexions sur le monde des marques, du design, et de la communication. Co-fondateurs
de l’agence W réputée pour sa créativité, les auteurs proposent, définitions après définitions, un regard décalé et sans langue de bois sur la vie en agence. Les joies, les doutes, l’esprit de compagnonnage, le management, la place des femmes, le poison du harcèlement…
Gilles Deléris et Denis Gancel partagent leur expérience et leur amour pour le « plus beau métier du monde après la médecine et l’architecture ». Alors qu’Ecce Logo invitait à visiter une galerie d’art contemporain, les auteurs nous conduisent cette fois à parcourir une sorte de dictionnaire fantasque, une folie en forme d’abécédaire inspirée de l’édition 1923 du Petit Larousse illustré. Cent ans plus tard, ils conçoivent un objet original, qui fait interpréter l’incroyable imaginaire des gravures de l’époque par la puissance de l’intelligence artificielle. Le résultat est tantôt déroutant, tantôt surprenant, parfois kitch, parfois baroque mais donne à voir une esthétique en construction. Avant de se lancer dans la lecture des textes, chacune et chacun pourra tenter de retrouver les évocations qui se cachent derrière chaque lettrine. Enfin, qui dit dictionnaire dit « pages roses… ». Dans cette édition 2023, le jargon professionnel du métier remplace avec ironie les locutions latines.

OLIVIER GOURVIL, PEINTURES DESSINS 2004-2020

Cette monographie rassemble les œuvres réalisées par Olivier Gourvil dans 
les quinze dernières années, depuis 2004 pour les plus anciennes.
 Les peintures constituent le fil conducteur de cette monographie qui est rythmée et séquencée par les dessins. Les peintures de l’artiste filtrent dans un immense répertoire de structures-signes, dont certaines dérivent de signes urbains
 ou corporels. Cette monographie permet d’observer l’évolution de ce répertoire depuis une quinzaine d’années.
 Il s’agit aussi dans cette monographie de mettre en évidence la relation forte et en évolution constante entre deux blocs majeurs du travail : la peinture et le dessin.
 Le dessin, presque toujours en noir et blanc, gravite autour de la peinture sous trois formes distinctes : dessins préparatoires, dessins autonomes et dessins-fantômes.
La monographie s’attache donc à exprimer ces articulations autant par les choix d’œuvres, de mises en pages et de papiers que par les deux textes d’Antonia Birnbaum et l’entretien de l’artiste avec Guitemie Maldonado.

CHAQUE HOMME EST UN SOLEIL

De janvier 2017 à mai 2019, sur une proposition de Pascale Cassagnau, responsable de la collection Audiovisuel au Centre national des arts plastiques, des ateliers de recherche et de lectures de films ont été organisés à la maison centrale de Poissy. Ils invitaient les personnes détenues à des promenades dans le champ de la création contemporaine, à des rendez-vous avec des artistes et à des rencontres avec des œuvres vidéo issues du Fonds national d’art contemporain, en regard d’autres œuvres filmiques et textuelles, afin de faire advenir le film intérieur de chacun.

Tülü

Tülü est un projet transdisciplinaire et participatif imaginé par l’artiste Pierre Redon, conciliant une création plastique et musicale. Il prend sa source dans la philosophie et la technique de fabrication d’un tapis nomade turc qui porte le même nom.

Cette édition est constituée de plusieurs éléments produits autour de la création Tülü dans un livre objet, livre d’artiste. Elle a fait suite aux différents événements qui ont été réalisés avec plusieurs partenaires tels que la résidence de la création à la fondation Borie en Limousin, la fabrication de cheveux à la Turquie, l’exposition au CIAP de Vassivière, le tissage de la partition graphique avec Néolice à Felletin, les Rencontres de Tülü en partenariat avec la Cité Internationale de la tapisserie et de l’Art Tisse, la Scène Nationale d’Aubusson et la Tournée Tülü Colombie.

Captures

La première monographie de l’artiste Alix Delmas.

Cet ouvrage revisite plus de 200 œuvres regroupant photographies, sculptures, objets d’architecture, vidéos et dessins, accompagnées de textes de Paul Ardenne, Anne Bertrand, Jean-Jacques Larrochelle et Barbara Wally.

« Dès ses débuts, à la fin des années 1990, l’œuvre plastique d’Alix Delmas se distingue par ce qui va y devenir une topique majeure, un aspect récurrent, comme obsessionnel : déplacer les corps humains – son propre corps, ceux de ses modèles plus les nôtres, spectateurs (-trices), par analogie – en les positionnant de façon inattendue. » Paul Ardenne

À l’occasion de la parution prochaine de la monographie d’Alix Delmas, Captures, vous pouvez acquérir en édition limitée 1 exemplaire de l’ouvrage accompagné d’une sculpture en plâtre originale, numérotée et signée par l’artiste.

Et le bleu du ciel dans l’ombre

Et le bleu du ciel dans l’ombre de Manuela Marques revient sur la singulière expérience du paysage que l’artiste a pu développer à l’invitation du musée de Lodève. Plutôt que de privilégier les grandes photographies aux points de vue spectaculaires — que les causses du Larzac ou les environs du lac du Salagou inspirent aisément —, elle a préféré expérimenter une approche plus intime et sensible du paysage. Observation, déplacement, et collecte d’éléments (pierres, bois, végétaux) font partie intégrante du développement de l’œuvre. L’artiste a, par la suite, intégré ces collectes dans des planches botaniques d’un nouveau genre ou dans de grandes compositions photographiques où illusions optiques, miroirs noirs et reflets fabriquent un nouveau point de vue : entre la vision d’un paysage et l’imaginaire que celle-ci suscite. Elle réinvente en quelque sorte un paysage à travers ce qui le constitue intrinsèquement.