beaux livres : photo, architecture, art

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Psychorama

Psychorama réunit un ensemble de plus de 200 photographies que Patrick Weidmann a recueillies au cours de ces vingt dernières années. Son regard singulier s’est toujours porté sur un monde composé d’objets, d’espaces dévolus à la consommation, de lieux intermédiaires, de salles d’attentes, le tout clinquant de mille feux et de miroirs à facettes. Sans plus aucune présence humaine…
Comme si l’artiste faisait traverser son spectateur de l’autre côté d’un écran publicitaire et le projetait dans un monde où de l’humain ne resterait plus que son empreinte commerciale et ses vanités. La succesion des images et leur montage dans le livre renforcent l’effet d’être projeté dans un univers familier tout autant que dystopique. Une plongée dans un monde où la surconsommation aurait pris le dessus…

Le livre est accompagné des essais de Bruce Bégout, de Nathalie Herschdorfer, de Bertrand Tappolet ainsi que de l’auteur.

Ecce Dico

Ecce Dico s’adresse à celles et ceux que les métiers créatifs intéressent et fascinent. Savoir-être, relations, état d’esprit, perspectives, il lève le voile sur le quotidien en agence et sur la vie des nombreux professionnels, toutes générations confondues, qui y travaillent. Douze ans après Ecce Logo (Loco, 2011), Gilles Deléris et Denis Gancel poursuivent leurs réflexions sur le monde des marques, du design, et de la communication. Co-fondateurs
de l’agence W réputée pour sa créativité, les auteurs proposent, définitions après définitions, un regard décalé et sans langue de bois sur la vie en agence. Les joies, les doutes, l’esprit de compagnonnage, le management, la place des femmes, le poison du harcèlement…
Gilles Deléris et Denis Gancel partagent leur expérience et leur amour pour le « plus beau métier du monde après la médecine et l’architecture ». Alors qu’Ecce Logo invitait à visiter une galerie d’art contemporain, les auteurs nous conduisent cette fois à parcourir une sorte de dictionnaire fantasque, une folie en forme d’abécédaire inspirée de l’édition 1923 du Petit Larousse illustré. Cent ans plus tard, ils conçoivent un objet original, qui fait interpréter l’incroyable imaginaire des gravures de l’époque par la puissance de l’intelligence artificielle. Le résultat est tantôt déroutant, tantôt surprenant, parfois kitch, parfois baroque mais donne à voir une esthétique en construction. Avant de se lancer dans la lecture des textes, chacune et chacun pourra tenter de retrouver les évocations qui se cachent derrière chaque lettrine. Enfin, qui dit dictionnaire dit « pages roses… ». Dans cette édition 2023, le jargon professionnel du métier remplace avec ironie les locutions latines.

OLIVIER GOURVIL, PEINTURES DESSINS 2004-2020

Cette monographie rassemble les œuvres réalisées par Olivier Gourvil dans 
les quinze dernières années, depuis 2004 pour les plus anciennes.
 Les peintures constituent le fil conducteur de cette monographie qui est rythmée et séquencée par les dessins. Les peintures de l’artiste filtrent dans un immense répertoire de structures-signes, dont certaines dérivent de signes urbains
 ou corporels. Cette monographie permet d’observer l’évolution de ce répertoire depuis une quinzaine d’années.
 Il s’agit aussi dans cette monographie de mettre en évidence la relation forte et en évolution constante entre deux blocs majeurs du travail : la peinture et le dessin.
 Le dessin, presque toujours en noir et blanc, gravite autour de la peinture sous trois formes distinctes : dessins préparatoires, dessins autonomes et dessins-fantômes.
La monographie s’attache donc à exprimer ces articulations autant par les choix d’œuvres, de mises en pages et de papiers que par les deux textes d’Antonia Birnbaum et l’entretien de l’artiste avec Guitemie Maldonado.

CHAQUE HOMME EST UN SOLEIL

De janvier 2017 à mai 2019, sur une proposition de Pascale Cassagnau, responsable de la collection Audiovisuel au Centre national des arts plastiques, des ateliers de recherche et de lectures de films ont été organisés à la maison centrale de Poissy. Ils invitaient les personnes détenues à des promenades dans le champ de la création contemporaine, à des rendez-vous avec des artistes et à des rencontres avec des œuvres vidéo issues du Fonds national d’art contemporain, en regard d’autres œuvres filmiques et textuelles, afin de faire advenir le film intérieur de chacun.

Tülü

Tülü est un projet transdisciplinaire et participatif imaginé par l’artiste Pierre Redon, conciliant une création plastique et musicale. Il prend sa source dans la philosophie et la technique de fabrication d’un tapis nomade turc qui porte le même nom.

Cette édition est constituée de plusieurs éléments produits autour de la création Tülü dans un livre objet, livre d’artiste. Elle a fait suite aux différents événements qui ont été réalisés avec plusieurs partenaires tels que la résidence de la création à la fondation Borie en Limousin, la fabrication de cheveux à la Turquie, l’exposition au CIAP de Vassivière, le tissage de la partition graphique avec Néolice à Felletin, les Rencontres de Tülü en partenariat avec la Cité Internationale de la tapisserie et de l’Art Tisse, la Scène Nationale d’Aubusson et la Tournée Tülü Colombie.

Captures

La première monographie de l’artiste Alix Delmas.

Cet ouvrage revisite plus de 200 œuvres regroupant photographies, sculptures, objets d’architecture, vidéos et dessins, accompagnées de textes de Paul Ardenne, Anne Bertrand, Jean-Jacques Larrochelle et Barbara Wally.

« Dès ses débuts, à la fin des années 1990, l’œuvre plastique d’Alix Delmas se distingue par ce qui va y devenir une topique majeure, un aspect récurrent, comme obsessionnel : déplacer les corps humains – son propre corps, ceux de ses modèles plus les nôtres, spectateurs (-trices), par analogie – en les positionnant de façon inattendue. » Paul Ardenne

À l’occasion de la parution prochaine de la monographie d’Alix Delmas, Captures, vous pouvez acquérir en édition limitée 1 exemplaire de l’ouvrage accompagné d’une sculpture en plâtre originale, numérotée et signée par l’artiste.

Et le bleu du ciel dans l’ombre

Et le bleu du ciel dans l’ombre de Manuela Marques revient sur la singulière expérience du paysage que l’artiste a pu développer à l’invitation du musée de Lodève. Plutôt que de privilégier les grandes photographies aux points de vue spectaculaires — que les causses du Larzac ou les environs du lac du Salagou inspirent aisément —, elle a préféré expérimenter une approche plus intime et sensible du paysage. Observation, déplacement, et collecte d’éléments (pierres, bois, végétaux) font partie intégrante du développement de l’œuvre. L’artiste a, par la suite, intégré ces collectes dans des planches botaniques d’un nouveau genre ou dans de grandes compositions photographiques où illusions optiques, miroirs noirs et reflets fabriquent un nouveau point de vue : entre la vision d’un paysage et l’imaginaire que celle-ci suscite. Elle réinvente en quelque sorte un paysage à travers ce qui le constitue intrinsèquement.

MÈRE ET FILS

Après le choc de la mort de son compagnon, le père de son fils, Anne De Gelas s’est concentrée sur la nouvelle cellule familiale rétrécie. Mère et Fils est ce face à face, ce lien intense et au creux de cette situation la permanence de la féminité et du désir, le retour à la vie.

À travers ses textes, dessins et photographies, elle met en évidence la complexité de cette relation, la complicité comme la violence, la solitude et la tendresse.

Le changement, induit par ce face à face, vécu de manière si différente pour un fils/enfant ou une femme/mère et la vie qui se poursuit, les années qui passent et les changements physiques pour lui comme pour elle.

Le Monde à plat

En recomposant l’image, Paul Pouvreau étale le monde sous nos yeux, il en révèle la nature de palimpseste, d’accumulation de couches de sens, de matériaux et d’histoires. Il faut une infinie rigueur et autant de précision, de la part du photographe, pour que le sens circule ainsi entre les plans, entre les objets, pour qu’en l’absence de tout hiérarchie le pilier se mette à dialoguer avec le pochon, pour que le coureur enjambe le buisson, pour que les coquelicots envahissent le projet immobilier, pour qu’en somme la confusion révèle le sens caché des choses. En fait de photographie, on devrait parler à ce propos d’un acte chirurgical, d’un geste d’ouverture puis de suture de l’espace, qui viendrait rassembler ce qui jusqu’alors était séparé. (Julien Zerbone)

Trois auteurs s’emparent chacun d’un aspect particulier de l’œuvre :
le poète Charles Pennequin,
la philosophe Antonia Birnbaum,
l’historien de l’art Julien Zerbone.

Parures

Plates des comme des galettes ou élancées comme des hennins surgis du Moyen-Âge, de simple coton ou parées de fils d’or et d’argent, les coiffes normandes accompagnaient les naissances, les mariages et les deuils, signalaient aux yeux de tous l’appartenance à une région ou à un village, révélaient enfin le rang, la fortune, le statut marital.

En dressant l’inventaire visuel de ces « bizarreries » de dentelles et de rubans, l’artiste Christine Mathieu s’est fait archéologue et ethnologue tout à la fois. Aussi légère et poétique qu’une couronne en plumes d’Amazonie, aussi insolites et saugrenues qu’un couvre-chef papou, les coiffes normandes se sont métamorphosées, sous son objectif, en d’exotiques « parures des antipodes ». Et le voyage est fascinant…